La scolarisation des enfants présentant un trouble du spectre autistique ou un trouble du neuro-développement à l’école « ordinaire » est l’un des axes du 3ème engagement pris de la stratégie nationale pour l’autisme. Il rappelle que les priorités sont l'accès à l'apprentissage, la socialisation, l'inclusion dans la société pour le présent et le futur.
Les enfants et les adolescents autistes peuvent avoir des compétences en langage, motricité ou capacité d’attention très diverses. Depuis 2018, la stratégie nationale a donc comme priorité de favoriser le développement de plusieurs formes de scolarité.
1/ La classe ordinaire
Ce qui est privilégié́, c’est d’abord une scolarisation à l’école, dans une classe « ordinaire », au collège ou au lycée, c’est-à-dire dans une classe avec les autres enfants du même âge. Quand il est en classe, l’élève peut être accompagné : par un accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH). Selon les besoins de chaque élève, l’AESH l’aide à organiser son travail, à communiquer, à maintenir son attention, etc. L’élève peut aussi être accompagné par des spécialistes tels qu’un éducateur, un psychologue, un psychomotricien, un orthophoniste… Ces spécialistes peuvent intervenir pendant le temps scolaire.
Dans certains cas, la scolarité́ se fait avec l’appui d’une unité́ localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS). En école, collège, lycée, l’enfant est scolarisé dans sa classe de référence, et bénéficie en plus du soutien d’un enseignant spécialisé́ dans le dispositif ULIS.
2/ La classe spécifique (Unité d’Enseignement Maternelle ou Élémentaire)
Une deuxième solution est, selon l’âge de l’enfant, qu’il rejoigne l’école mais dans une classe spécifique. Cette classe s’appelle Unité d’Enseignement Maternelle Autisme (UEMA), ou Unité d’Enseignement Élémentaire autisme (UEEA). La classe est animée par une équipe spécialement formée à l’autisme et aux bonnes pratiques recommandées par la Haute Autorité de Santé. L’équipe se compose en général d’un enseignant spécialisé, d’éducateurs, de psychologues, psychomotriciens et orthophonistes. Les enfants bénéficient donc de l’environnement éducatif ordinaire d’une école, et d’actions éducatives et rééducatives spécialisées. Des temps d’inclusion en classe ordinaire leur sont également proposés.
UEMA
Ardèche
- École maternelle publique - Vals les Bains
- École René Cassin - Privas
- 1 nouvelle ouverture en 2023-2024
Drôme
- École Ferdinand buisson - Valence
- École Les Récollets - Romans sur Isère
- École Aiguebelle - Donzère
Isère
- École Ferdinand Buisson - Fontaine
- École Buffon - Grenoble
- École les Quatre Vents - Villefontaine
- 1 nouvelle ouverture en 2023-2024
Savoie
- École du champs de Mars - Albertville
- École Le Picollet - La Motte Servolex
Haute-Savoie
- École L'Arlequin - Cran Gevrier
- École Joseph Dessaix - Allinges
- École Pont du Loup - Monetier Mornex
- 1 nouvelle ouverture en 2023-2024
UEEA
Drôme
- 1 ouverture en 2023-2024
Isère
- École Ampère - Grenoble
- École Jean Moulin - La Verpillière
- 2 nouvelles ouvertures en 2023-2024
Savoie
- École Jean Rostand - Chambéry
Haute-Savoie
- École Pringy - Annecy
3/ Le Dispositif d’Auto-Régulation
Le dispositif d’autorégulation (DAR) est une nouvelle forme de scolarité́ inclusive : les enfants sont toujours à l’école, dans leur classe ordinaire, avec leurs camarades de même âge, mais bénéficient, selon un programme individualisé, d’un enseignement « d’autorégulation ». Au sein de l’école, une pièce leur est dédiée. Dans cette pièce, une équipe spécialisée leur apprend un ensemble de techniques pour améliorer leur attention, leur comportement et leurs émotions tout au long de la journée scolaire. Dès qu’ils se sentent prêts, ils rejoignent leurs cours.
Deux DAR ouvrent leurs portes en 2023-2024 dans l'académie, un en Isère (École Élisée Chatin - Grenoble) et un en Haute Savoie (École Camille Claudel - Annemasse).
Plus d'informations sur les DAR
4/ L’institut médico-éducatif (IME)
Une quatrième solution peut être proposée : l’entrée dans un institut médico-éducatif (IME). Cette orientation concerne les enfants qui, pour l’instant, ne peuvent pas s’inscrire dans le rythme ordinaire d’une journée de classe en milieu ordinaire. L’établissement médico-social qui les accueille, organise des activités scolaires dans une unité́ d’enseignement, avec un petit groupe d’élèves, en complément des activités éducatives ou rééducatives proposées par ailleurs.
Aucune orientation n’est définitive. Pendant sa scolarité́ un élève pourra passer d’une forme à l’autre de classe et d’accompagnement. Ce sont ses besoins et son évolution qui dictent son parcours. Parcours et orientation qui se concrétisent toujours avec l’accord de la famille . Une étroite coopération entre l’école et la famille est d’ailleurs nécessaire en permanence.
« Il se joue, dans l’accès à l’école, non seulement la question de l’accès aux apprentissages, mais aussi d’inclusion dans la société́, pour le présent et pour le futur. »
Délégation interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement.
Autres ressources à consulter
3ème engagement : rattraper le retard en matière de scolarisation.